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Les astrolabes

L’astrolabe existait déjà dans l’Antiquité grecque et signifiait « preneur d’astres ».
La première description connue de l’astrolabe est celle de Jean Philopon, qui vécut à Alexandrie de 490 à 570 ap. J.-C. L’astrolabe a été perfectionné à l’époque médiévale dans le monde arabo-musulman.
L’astrolabe représente le ciel sur une surface plane (astrolabe planisphérique) ou sphérique. La position des étoiles est indiquée par les pointes de l’araignée, disque supérieur de l’astrolabe.

Astrolabe
882 Hégire / 1477 ap. J.-C.
Le Caire, musée d’Art islamique, n°inv. 4295

L’astrolabe permettait par exemple de déterminer la hauteur d’une étoile ou du soleil , de calculer l’heure du jour ou de la nuit, de déterminer les heures de prière, le début des mois lunaires, la direction de la Qibla, de faire un arpentage rudimentaire, d’expliquer les changements apparents du ciel au cours de la journée, le passage du soleil sur l’écliptique, le lever et le coucher des étoiles .
Mais, plus qu’un instrument d’observation et de calcul, il était destiné à former les futurs astronomes. Il avait donc essentiellement un rôle pédagogique.

Les motifs floraux étaient très en vogue sur les astrolabes du Xe H. / XVIe ap. J.-C. dans le monde arabo-persan. Il n’était pas rare de rencontrer également des animaux pour représenter des constellations, des groupes d’étoiles ou des étoiles isolées.

Il reste aujourd’hui environ 900 astrolabes recensés dans le monde.

Déterminer la position d’un astre
avec l’astrolabe
1106 H. / 1695 ap. J.-C.
Le Caire, musée d’Art islamique, n°inv. 9752

L’astrolabe est tenu à la main verticalement. Pour pointer une étoile, le savant place l’œil contre la pinnule inférieure et avec l’autre main, on tourne l’alidade jusqu’à voir l’étoile à travers l’œilleton de la pinule supérieure.
Pour pointer le soleil, on fait tourner l’alidade jusqu’à ce que les rayons du soleil, traversant les deux œilletons, forment une tâche lumineuse sur un support placé sous la pinnule inférieure.
Le dos de l’astrolabe comporte à sa périphérie une graduation en degrés.
Lorsque l’astre est pointé, le biseau de l’alidade intercepte sur la graduation la hauteur de l’astre en degrés.

Raymond d’Hollander, « L’astrolabe » in Quelques trésors de la science arabe , Revue du Palais de la Découverte, n° 302, novembre 2002.


Détails d’un astrolabe

Astrolabe en cuivre
891 H. / 1486 ap. J.-C.
Le Caire, musée d’Art islamique, n°inv. 15360

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