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La fracture du comte de Toulouse

Fémur

Sarcophage


Au IVe H. / Xe siècle ap. J.-C., les traitements des fractures étaient parfaitement connus et décrits puisque leur description datait d’Hippocrate (460-377 av. J.-C.), dont les traités chirurgicaux Des articulations et Des fractures avaient été traduits par Hunayn ibn Ishâq en syriaque puis en arabe au IIIe H. / IXe siècle ap. J.-C.. Le médecin d’al-Andalus al-Zahrâwi les connaissait et avait travaillé sur les différents types de fracture. Al-Râzî, latinisé en Rhazès, les cite dans son livre intitulé Hawi.

Or, en Occident, peu de textes grecs avaient été traduits à cette époque et les connaissances des techniques hippocratiques étaient diffusés par les médecins juifs qui avaient été en contact avec des médecins arabes.

En exhumant le sarcophage dit de « Guillem Taillefer », comte de Toulouse ayant vécu vers l’An mil, à la basilique Saint-Sernin (Toulouse, France), les archéologues ont découvert, grâce à l’analyse des os du défunt, que celui-ci avait été soigné dans son jeune âge par un chirurgien arabe, ou tout du moins formé aux techniques chirurgicales arabes.

Le fémur droit présente une angulation de sa partie supérieure qui signe une fracture de l’enfance. Celle-ci a été parfaitement traitée par la méthode hippocratique, connue avant l’an mil par les médecins arabes.

D’après Le comte de l’an Mil, dir. E.Crubézy,
Aquitania, supplément 8, 1996.


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